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Tolkien

24/06/2019

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Alors qu'une série autour du Seigneur des Anneaux est en préparation chez Amazon Prime Video, son auteur J.R.R Tolkien a eu droit à son biopic sur grand écran. Si Tolkien était une belle promesse sur le papier, le résultat n'est malheureusement pas à la hauteur des attentes et le réalisateur finlandais Dome Karukoski peine à retenir l'attention du spectateur. 

Tolkien raconte la jeunesse de Tolkien, de son placement en pension de famille avec son frère à la mort de leur mère, sa rencontre avec Edith Bratt qui deviendra sa femme jusqu'au début de l'écriture du Hobbit en passant par la création d'une "fraternité" avec trois amis.

Le film souffre d'un manque de rythme, parfois trop lent et parfois avec des scènes de discussions qui s'éternisent pour au final perdre le spectateur. Par ailleurs, certaines libertés prises par rapport à la vie de Tolkien et certains propos, notamment lorsque Tolkien dit qu'il a en tête une histoire dans laquelle on retrouve de l'amour alors qu'il semble parler du Hobbit,  peuvent faire tiquer les fans. 

Le problème de rythme vient sans doute du fait que le film ne cesse de faire des allers-retours entre le présent et le passé en cassant la dynamique de certaines scènes. A l'inverse, certaines séquences sont bien montées et entraînent le spectateur dans l'action, à l'image de la bataille vers la fin du film.

 

De plus, la qualité de la photographie et des effets spéciaux rendent cette séquence tout comme les autres passages où les pensées et l'imagination de Tolkien prennent vie sont très réussis visuellement. 

Ces moments sont de ce fait propices à de multiples clins d’œil plus ou moins directs à l'oeuvre de Tolkien : dessins des créatures peuplant la Terre du Milieu, des ombres, de la fumée et des flammes sur le champ de bataille qui ne sont pas sans évoquer les Nazgûl et le Balrog sans oublier l'Anneau, subtilement représenté au début du film dans le regard de Tolkien, très bien interprété par Nicolas Hoult. 

D'ailleurs, l'autre point fort du film ce sont ses acteurs, avec donc Nicolas Hoult dans le rôle-titre, formant un beau duo avec Lily Collins ainsi qu'un beau quatuor avec les interprètes de ses amis Anthony Boyle, vu au théâtre dans le rôle de Scorpius Malfoy dans Harry Potter et l'enfant maudit, Patrick Gibson (The OA) et Tom Glynn-Carney (Dunkerque). 

La musique envoûtante composée par Thomas Newman donne une touche d'onirisme au film, contribuant à emporter le spectateur dans l'univers de Tolkien et d'une certaine manière, à voir les scènes, ces fragments de vie, tels que Tolkien semble les percevoir.

Dome Karukoski offre quelques belles scènes avec Tolkien ainsi qu'une première partie de générique de fin sublime mais malgré ça et le bon jeu d'acteur, le film ne parvient pas à marquer et à inciter à en savoir plus sur l'auteur ou ses œuvres. 

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