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The Lodgers

Un manoir hanté, un frère et une sœur qui gardent ce manoir et empêchent tout étranger de rentrer, c'est ce que nous offre Brian O'Malley avec The Lodgers. Du déjà-vu qui plonge le spectateur dans l'ennui malgré de bonnes idées visuelles.

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Rachel et Edward, frère et sœur jumeaux, vivent dans un manoir qui appartient à leur famille depuis des générations. Mais des fantômes hantent les lieux et si Rachel et Edward ne suivent pas les règles, ils risquent d'en subir les conséquences. Tout bascule lorsque Rachel rencontre Sean, un jeune homme de retour de la guerre.

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Le film a un scénario classique avec quelques bonnes idées, mais sans grandes surprises pour les spectateurs attentifs, et a du mal à s'affirmer face aux précédents films du même style plus angoissants. Même si la plupart des personnages sont bien écrits, il y en a quand même qui ne servent pas à grand-chose, notamment ceux de la bande qui cherche des noises aux "gentils". Ils ne font pas avancer l'histoire et sont simplement utilisés comme des moyens de connexion entre les "gentils". Si encore ils avaient une importance à l’image du personnage du notaire, pourquoi pas mais là, ce sont des personnages qui ne servent à rien et qui alourdissent l'histoire. On regrette aussi que le personnage d’Edward soit un peu fade et que les personnages manquent d’un peu de dynamisme.

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Par ailleurs, le film échoue à nous faire frissonner à part pendant une scène et un élément particulier. Il y a un plan où le personnage de Rachel sort du champ, il y a des formes sombres en arrière-plan et une musique forte et brève pour faire peur par au-dessus. C'est du déjà fait et ça en devient presque ridicule vu l’usage qu’il en est fait. Le réalisateur utilise des éléments typiques et il y a donc un manque de surprise pour les amateurs du genre et c'est dommage.

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Toutefois, le film possède une très belle esthétique, notamment avec les plans sous l'eau avec « l'autre-monde » et tout ce qui a trait à l'eau. Les plans sur les cercles sur l'eau du lac avec cette fois-ci une musique qui s'accorde bien avec les plans donnent une ambiance et un sentiment particulier, un peu angoissant. Cette angoisse revient aussi dans une très bonne séquence à la fin du film qui peut laisser le spectateur perplexe même si des éléments de réponse sont donnés tout de suite après. Cette séquence, « la sortie des fantômes », avec le montage alterné et la musique qui devient de plus en plus forte, de plus en plus oppressante nous fait vibrer et nous happe dans l'action. Mais ça s'arrête si brusquement qu'on est un peu frustré même si on a droit à quelque chose d'un peu plus original qu'un affrontement direct avec les fantômes.

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Avec The Lodgers, Brian O'Malley signe un film d'horreur un peu trop léger malgré quelques bons moments. Un film qui ne hante malheureusement pas assez les esprits alors qu'il avait un bon potentiel.

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