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Star Wars : Les Derniers Jedi

Les lumière s'éteignent, le logo Lucasfilm arrive puis le titre accompagné du célèbre thème musical. Ces toutes premières secondes d'un film Star Wars donnent des frissons et augmentent notre impatience. Les Derniers Jedi de Rian Johnson suit le chemin tracé par Le Réveil de la Force tout en étant marqué par une certaine originalité.

 

Alors que les Rebelles affaiblis menés par la Générale Leia Organa tentent de contrer le Premier Ordre, Rey essaye de convaincre Luke Skywalker d'apporter son aide. De l'autre côté, Kylo Ren est encore déchiré entre la lumière et l'obscurité, ce qui n'est pas pour plaire à son maître, le Suprême Leader Snoke. 

 

Avec Rogue One, cet épisode VIII apporte une originalité qui permet de rendre ces épisodes uniques au milieu de cette saga. Que ce soit dans la mise en scène ou le sujet sous-jacent, critique de la guerre et de ses acteurs avec la remise en question des gentils et des méchants, Les Derniers Jedi est l'un des opus les plus sombres et les plus réussis même s'il ne parvient pas encore à se hisser à hauteur de L'Empire Contre-Attaque mais s'en rapproche, on retrouve d'ailleurs quelques clins d’œil bien placés à cet Episode V. 

 

Cet épisode VIII est une merveille visuelle. Rian Johnson livre une très belle réalisation, notamment lors des batailles spatiales ou dans les combats. Le film comporte l'un des meilleurs combats de la saga, très bien filmé et très bien chorégraphié, qui deviendra à n'en pas douter un moment d'anthologie. On est ébahi par cette magnifique scène avec des couleur saturées qui rendent la scène encore plus belle. L'esthétique se retrouve aussi à la fin du film sur la planète Crait où la texture du sol permet de faire des analogies très intéressantes visuellement et les plans d'ensemble lors d'un des combats sur la planète augmentent la beauté du film. L'un des derniers plans dans les tons jaune orangé est à couper le souffle. 

 

La Force qui unit certains personnages permet aussi au réalisateur d'utiliser des raccords bien faits et qui fonctionnent bien pour des scènes qui pouvaient ne pas ressembler à grand chose sur le papier. On se plait aussi à retrouver les transitions originales qui font partie de la marque de fabrique de la saga, qui marchent toujours aussi bien car le spectateur est habitué et les attend. 

 

Ce qui épate dans le film, c'est la manière dont Johnson va montrer les personnages lors de dialogues ou de moments importants. Il y a une quantité importante de gros plans qui rendent les émotions plus fortes et vont soient nous émouvoir, soient nous faire frissonner. Les regards des personnages plongent dans nos yeux et on est happé ce qu'ils disent. C'est grâce à ça que Snoke peut remonter dans notre estime car s'il paraissait peu réussi dans Le Réveil de la Force, il montre ici toute sa puissance et les gros plans y contribuent. 

 

Les personnages introduits dans l'épisode précédent, Rey, Finn, et Kylo Ren notamment, prennent de l'épaisseur tandis que les petits nouveaux s'incluent assez bien dans l'histoire même si certains auraient mérité un traitement un peu plus long. Il n'en reste pas moins que certains personnages que nous voyons peu restent dans notre esprit grâce à leur personnalité bien définie. 

Cet épisode marque aussi quelques retours dont le plus attendu est celui de Luke Skywalker, qui est un peu différent du Luke que nous connaissions dans la première trilogie. 

 

Quelques surprises attendent le spectateur et certaines réponses seront données mais il ne faut pas s'attendre à ce que cet épisode VIII donne une clé de lecture à tout ce qui a été posé dans Le Réveil de la Force. 

 

L'humour est omniprésent, un peu trop avec le général Hux et BB-8 ici mais bon, c'est un film grand public et une saga désormais tenue par Disney donc même si le film est très sombre, il faut des moments drôles qui tendent à l'exagération, au risque d'exaspérer certains spectateurs. Néanmoins, les scènes avec Chewie et une espèce de l'île sur laquelle habite Luke réserve de bons moments de rire et quelques blagues fonctionnent bien (l'une d'elles fonctionne d'ailleurs mieux en VF qu'en VO). Quelques larmes risquent de couler lors de scènes riches en émotions. 

 

Il y a deux ou trois moments absurdes mais leur brièveté permet de les oublier assez rapidement et les empêchent de trop gâcher le film. Par ailleurs, la 3D se révèle inutile et du coup nous empêche un peu de rentrer dans le film. On regrette aussi que les nouveaux thèmes musicaux soient cachés par la reprise de thèmes des opus précédents. Même si cela n'empêche pas de rendre les scènes plus fortes, comme avec le thème associé à Snoke qui rend certains plans plus puissants, c'est dommage qu'on ne parvienne pas à se souvenir clairement d'un thème associé à cet épisode en particulier. 

 

Star Wars : Les Derniers Jedi est un excellent film qui en met plein la vue et apporte de la fraîcheur à la saga. Rian Johnson mélange tous les ingrédients essentiels : jedi, côté obscur, sabre laser, batailles spatiales, émotion et humour pour livrer un blockbuster réussi, idéal pour cette fin d'année. 

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