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38ème Festival du Film Policier - Reims Polar - Jour 2

29/05/2021

Le deuxième jour de Festival fut très bon. Après les deux déceptions du premier jour, les trois vus ce jeudi 27 mai ont relancé l’enthousiasme et une envie de parcourir encore plus la sélection. Retour sur trois films qui valent le coup d’œil.

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Shorta – Un film dans l’ère du temps

Premier long métrage écrit et réalisé par le duo danois Anders Ølholm & Frederik Louis Hviid, Shorta est un film réussi.

La réalisation est assez soignée marquée par quelques plans très bien structurés mais c'est principalement grâce à son intrigue que Shorta se révèle intéressant.

​L'histoire se développe de manière intéressante en allant au-delà des structures stéréotypées : l'histoire ne s’en tient pas au duo de personnages composé du bon flic et du mauvais flic, ni de la police contre les jeunes de banlieue comme ennemis jurés. Les relations entre les personnages sont plus complexes et évoluent, tout comme les personnages eux-mêmes, qu'il s'agisse des policiers Mike et Jens ou des jeunes. Chacun donne à voir une autre version de lui-même, à l'image des deux côtés d'une même pièce.

 

Cela permet d'amener un peu de sentiments et d'émotions bienvenus dans l'atmosphère pesante et sombre du film. Une noirceur malheureusement très réaliste - la première séquence est très parlante et s'inspire d'un fait réel qui a marqué le monde entier - qui contribue à rendre l'ensemble percutant. 

Les scènes d'actions sont plutôt réussies dans l'ensemble et la musique qui accompagne ces passages permet d'en renforcer le dynamisme, tout en faisant monter peu à peu la tension dans d'autres scènes. 

En somme, Shorta est un film sombre et brutal, à l'image du personnage de Mike, sans délaisser pour autant une douceur dramatique, si tant est que cela soit possible.

 

Un polar scandinave qui vaut le détour, à découvrir pendant le festival ou dès sa sortie le 23 juin prochain. 

Deliver Us from Evil – Coup de cœur pour ce film coup de poing

C'est l'un des films immanquables de ce 38ème Festival du Film Policier. Le réalisateur et scénariste Won-Chan Hong, à qui l'on doit le scénario de The Chaser (Hong-jin Na, 2008), livre une œuvre réussie où se mêlent habilement le drame et l'action. 

L'intrigue immerge le spectateur dans un univers coloré en apparence qui se révèle dans le fond diablement sombre où le Mal se présente sous diverses formes, ce qui amène d'ailleurs à se demander s'il est possible de s'en débarrasser. La photographie du film est d'ailleurs remarquable et magnifique, avec des couleurs contrastées et saturées qui mettent en évidence cette ambivalence entre le Bien apparent et le Mal souterrain, et la qualité est également au rendez-vous avec des cadrages soignés. 

La force de Deliver Us from Evil tient aussi de son très bon casting, avec notamment Jung-min Hwang et Jung-jae Lee, dans les rôles des deux tueurs qui s'affrontent et dont les quelques rencontres offrent leur lot d'action. 

 

Les scènes d’actions sont d'ailleurs réussies. Les poursuites sont prenantes et les combats sont parfaitement chorégraphiés et le montage permet de rendre compte de la brutalité des coups avec un découpage précis et clair, ce qui manque à beaucoup de films d'action américains.

Le tout est sublimé par une bande originale qui renforce les émotions et plonge encore plus le spectateur dans l'histoire. 

Boîte Noire – Décollage immédiat pour un excellent thriller

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Quatrième long métrage du réalisateur et scénariste Yann Gozlan, Boîte Noire est un thriller palpitant à découvrir absolument, sauf si vous êtes sur le point de prendre l'avion mais ça, c'est une autre histoire. 

 

Les personnages sont très bien écrits et le casting est tout à fait adapté. Pierre Niney est parfait dans le rôle de Mathieu, technicien et acousticien du BEA qui enquête sur un mystérieux crash d'avion et le duo qu'il forme avec Lou de Laâge fonctionne à merveille.

La tension est omniprésente dans ce film qui réserve plusieurs rebondissements intelligents et bien amenés qui font qu'on ne s'ennuie pas un seul instant et ce même s'il n'y a pas de scènes d'action aussi spectaculaires que dans les deux films précédemment cités.

 

Dans Boîte Noire, tout est affaire d'atmosphère et celle-ci prend toute son ampleur grâce au travail très réussi effectué au niveau sonore, qui facilite d'ailleurs le rapprochement avec le personnage principal et de ressentir des émotions similaires, avec un mélange d'excitation et d'appréhension. 

S'il fallait voir seulement un ou deux films de la sélection, ces trois-là sont vraiment appréciables et globalement réussis. A découvrir encore ce week-end pendant le festival (https://online.festivalfilmpolicier.com/) ou très prochainement dans les salles obscures.

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