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Mortal Engines
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Grand collaborateur de Peter Jackson, Christian Rivers signe ici son premier film en tant que réalisateur après avoir travaillé en tant que story-boarder et dans les effets spéciaux. Avec Mortal Engines, adaptation du roman éponyme de Philip Reeve, Rivers offre le parfait blockbuster de la fin d'année. 

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Dans un monde post-apocalyptique les villes, désormais sur des roues, se déplacent et tentent de survivre en se chassant les unes les autres. Hester Shaw et Tom Natsworthy, deux jeunes gens réunis par un concours de circonstances, s'allient pour tenter de stopper une conspiration qui se joue dans la ville de Londres. 

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Mortal Engines est bluffant par sa qualité visuelle. Il y a bien un ou deux fonds verts visibles ci et là mais dans l'ensemble, l'univers représenté est réaliste, d'autant plus qu'il se situe dans un futur lointain et que les agissements de certains pourraient effectivement conduire à une situation similaire. D'autre part, les contrastes de couleurs et les teintes de certaines séquences rendent le film beau et harmonieux. 

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La réalisation est très bien : la caméra, très mobile, capture l'action avec justesse et si certains passages sont un peu saccadés, l'ensemble est plutôt bien cadré et lisible, notamment dans les scènes de combat qui sont d'ailleurs très bien chorégraphiées même si on regrette pour certaines qu'elles ne durent pas assez longtemps. 

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Toutefois, il est vrai que Mortal Engines ne fait pas preuve de grande originalité en ce qui concerne l'intrigue et les personnages. Ces derniers sont stéréotypés et le spectateur n'a aucun mal à identifier leur rôle dans l'histoire bien que certains personnages soient plus complexes, et donc intéressants, que d'autres.

 

Malgré cela, on s'attache au duo principal et notamment à l'héroïne, Hester Shaw, jouée par Hera Hilmar, un personnage fort au look sympathique. D'autre part, les antagonistes, ayant plus ou moins un air de déjà-vu, sont plutôt convaincants et attisent, à des degrés différents, notre sympathie envers eux. 

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Pour ce qui est de l'histoire, c'est une sorte transposition du monde actuel, avec une petite touche post-apocalyptique et des thématiques qui font partie intégrante du cahier des charges des fictions mettant en scène un futur dystopique. Heureusement, le côté steampunk prédominant apporte un peu de fraîcheur. 

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De ce fait, Mortal Engines va se démarquer des autres fictions du même genre par des touches caractéristiques (l'aspect steampunk par exemple) mais aussi par le travail de réalisation et de montage. L'action est omniprésente, il y a des moments de calmes mais le film garde de bout en bout un rythme soutenu qui va jusqu'à s’accélérer à la fin. C'est à ce moment qu'on constate que c'est l'un des rares films qui nous tienne en haleine jusqu'à la fin, le cœur palpitant de plus en plus vite comme si le spectateur se trouvait aux côtés des personnages. 

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La bande originale, signée Tom Holkenborg (aka Junkie XL), à qui l'on doit notamment la BO de Mad Max: Fury Road, accompagne à merveille les séquences et amplifie d'ailleurs la dynamique du film. Sans fausse note, elle accompagne avec justesse et précision chaque séquence. 

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Certes, Mortal Engines est un film classique mais Christian Rivers l'a fait avec intelligence et parvient ainsi à emporter le spectateur pendant deux heures dans une aventure incroyablement riche. Un film prenant qui marche comme sur des roulettes.  

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