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Mermaid, le Lac des âmes perdues
Festival International du Film Fantastique de Gérardmer 2019 - 05/02/2019
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Film de clôture du 26ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, Mermaid, le Lac des âmes perdues de Svyatoslav Podgayevskiy , qui n'était pas le film le plus attrayant de la sélection d'autant plus quand on voit sa bande-annonce bourrée de jumpscares, est un naufrage. 

Alors qu’il profite d’une baignade nocturne dans un lac, Roma fait la connaissance d’une étrange inconnue qui cherche pourtant à le séduire. Depuis cette rencontre, le jeune homme semble avoir contracté une maladie rare et des événements surnaturels liés à une légende familiale font leur apparition. Sa fiancée Marina va tout faire pour le libérer de cette malédiction ancestrale. Son amour sera-t-il assez fort pour le sauver ?

Rien ne va dans ce film qui donne l'impression d'avoir été fait à la va-vite et sans aucune attention. Ceci passe par un scénario qui multiplie les incohérences plus grosses les unes que les autres, notamment ce personnage où deux personnages sont au bord du lac, ils n'avaient pas prévus que l'un d'entre eux plongent pour aller chercher quelque chose mais comme par magie, ce personnage avait ses lunettes de plongée autour du cou. Tout le film est comme ça, il est incohérent avec lui-même, à se demander s'il y avait une scripte, un assistant réalisateur ou même un réalisateur. Qu'il y ait une ou deux erreurs passe encore mais ici l'ensemble est une erreur. 

De plus, les procédés du suspense et de l'horreur doivent être utilisés avec parcimonie sinon ça donne des scènes franchement ennuyeuses. L'usage abusif du jumpscare dans Mermaid le rend limite agaçant car ils ne servent à rien, tout comme les changements de forme de la sirène. Le rendu monstrueux grotesque de la fin est absurde et n'apporte rien, d'ailleurs ça rend le personnage moins angoissant que lorsqu'il a une apparence quasi-humaine.

 

En plus, on ne sait pas qui est qui et qui est quoi avec la sirène qui est parfois une jeune fille et d'autre fois la mère des personnages principaux et on ne cherche pas à le savoir tant l'histoire nous laisse de marbre avec sa prévisibilité à 99%, la fin est même décevante car on s'attend à avoir un dernier (enfin premier) sursaut, avec un jumpscare final après les cinquante autres du film c'est à peine exagéré) et...rien.

 

Et du côté des personnages, ce n'est pas mieux. Ils n'ont rien d'attachants, sont parfois agaçants et on ne ressent rien pour eux. 

Quand on pense au cinéma russe d'antan, rempli d'idées et de trouvailles, on se demande pourquoi les réalisateurs ne suivent pas les traces de leurs aînés. Mermaid, le Lac des âmes perdues avait un potentiel fort, revenir sur la figure mythologique de la sirène étaitune bonne idée, mais qui se noie dans un tout incohérent et ennuyant.

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