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Séances Spéciales : Marathon Harry Potter des 15 et 16 septembre 2018
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A l'instar de nombreux jeunes de ma génération, j'ai grandi avec l'univers magique de Harry Potter et quelle joie que d'avoir pu vivre un marathon sur grand écran. Certes, huit films en deux jours, ça peut paraître trop mais quand on aime, le temps passe vite, trop vite. A peine le temps de cligner de l’œil voilà que le jeune trio est déjà devenu adulte. 

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Mais un marathon, ce ne sont pas que les films, non ce sont aussi des publicités et des bandes annonces qui vous accompagnent en début de séance. Certains riront mais dès le dimanche, la pub de Viva l'Opéra commençait vivement à m'ennuyer, sachez d'ailleurs que Nabucco, opéra qui sera bientôt projeté dans les salles obscures du réseau UGC, est mis en scène par un Français, a été filmé dans les arènes de Vérone et patience car le chœur de Nabucco, que nous connaissons toutes et tous, ne sera pas dans le premier acte ni dans le deuxième acte. Trêve de plaisanteries, revenons au marathon. 

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En 2004, j'ai vu mon premier film de la saga, Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban et c'est ainsi que mon amour pour cette saga a grandi. J'attendais avec impatience la suite et que dire de mon excitation lorsqu'un concours a été mis en place pour que l'un des cinémas participants accueille une partie de l'équipe du film (malheureusement, ma ville n'a pas été retenue même si j'ai bien forcé sur le buzzer). Mais le temps passe et voilà qu'en 2011 la saga s'achève après dix ans de bons et loyaux services, l'émotion est forte. 

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Puis, peu à peu, des marathons vont voir le jour et ce week-end, j'ai enfin pu assister à l'un d'entre eux. J'ai ainsi pu me replonger dans cette incroyable saga que je n'avais pas vu depuis un bon moment d'ailleurs mais à peine le marathon terminé qu'une envie irrésistible de retourner dans ce monde fantastique m'a assailli. Je sens que des soirées devant les making-off et les films avec les commentaires audio vont être de mise...

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Voir les deux premiers volets, Harry Potter à l'école des sorciers et Harry Potter et la chambre des secrets, sur grand écran est un plaisir immense et je dois bien admettre que j'apprécie beaucoup ces deux-là du fait de la découverte de l'univers et des personnages. Bien entendu, j'aime tous les films de la saga mais le commencement est le moment le plus appréciable selon moi. C'était d'ailleurs une bonne occasion de constater que les effets visuels fonctionnent encore très bien, que les thèmes musicaux de John Williams font encore leur petit effet et que la réalisation de Chris Colombus est sans doute la meilleure de la saga. 

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Revoir Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban m'a rappelé des souvenirs de mon premier visionnage, c'est un peu vague mais je me souviens tout de même de certains passages marquants et, surtout, des Détraqueurs. Là encore, la réalisation est vraiment pas mal vu que Alfonso Cuarón a réussi à mettre sa touche dans la réalisation. Toutefois, le film pâti d'effets visuels moyens, surtout dans le design du loup-garou. 

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Le premier jour du marathon (le samedi) se termine avec Harry Potter et la Coupe de Feu, mon préféré tout simplement parce qu'il y a le grand retour de Voldemort très bien incarné par Ralph Fiennes. C'est aussi un des films les plus intéressants de la saga parce qu'il fait office de bascule : du ton léger on passe à un ton beaucoup plus sombre et ce tournant se voit aussi dans la réalisation. En effet, les deux premiers volets sont très colorés, dans le troisième, il y a toujours des couleurs mais elles vont sembler plus ternes et si le quatrième film propose une large palette de couleurs, il n'empêche qu'il devient de plus en plus sombre au fur et à mesure que l'on avance et, dans les films suivants, on retrouve peu de couleurs vives mais plutôt des tons froids. C'est dans ce film qu'on perçoit réellement le danger qui guette Harry et c'est pourquoi je le considère comme le meilleur de la saga et puis, avouez-le, les arrivées de Viktor Krum sont tout simpement extras. 

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Le lendemain, dès 11h, c'est reparti pour la suite. On démarre donc avec Harry Potter et l'Ordre du Phénix, volet que j'ai le moins vu alors qu'il n'est pas si mal que ça en fin de compte, surtout pour la séquence d'affrontements à la fin qui est très réussi visuellement et émotionnellement. Même si le ton est plus sombre, on n'en oublie pas pour autant des passages amusants et légers, qui sont d'ailleurs présents dans tous les films, y compris dans le dernier volet dans un moment tendu. 

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Vient ensuite Harry Potter et le Prince de sang-mêlé, bon film et qui offre un final riche en émotions. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer qu'il y a une gradation dans l'émotion au fur et à mesure que la saga avance et elle atteint son paroxysme dans une séquence inoubliable du dernier volet. 

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Et voilà que c'est déjà l'heure d'arriver à la conclusion divisée en deux parties : Harry Potter et les Reliques de la Mort. J'ai du mal à me dire que nous avons pu attendre un an après la dernière séquence de la partie 1. Déjà là, c'était insoutenable alors qu'il n'y avait que 45 minutes de pause entre les deux films. Le problème dans ces derniers volets, c'est par moments le côté brouillon de la réalisation, notamment dans certains courses-poursuites où on ne voit pas grand-chose à l'écran tant la caméra bouge. Toutefois, ces deux films sont forment un pur moment de plaisir et, surtout, qui offre une sacré dose d'émotions. La séquence que j'évoquais précédemment est probablement la meilleure séquence de toute la saga, notamment avec les réponses qu'elle apporte et les vérités qu'elle dévoile. Par ailleurs, la bande originale d'Alexandre Desplat est superbe. 

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Le générique commence, ça y est, c'est la fin de ce marathon. Drôle d'impression que de sortir de cet univers pour revenir au monde réel (et par la même occasion d'avoir envie de parler anglais étant donné que le marathon était en VO). 

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Revoir cette saga aujourd'hui, avec des yeux d'adulte et après avoir vécu certaines choses,  forcément la perception n'est pas la même et je me laisse plus volontiers emporter par les émotions produites par le film. Une pointe de tristesse ponctuait ce marathon car impossible pour les fans de ne pas être ému lorsque les acteurs et actrices de la saga qui nous ont quitté apparaissent à l'écran, notamment Alan Rickman qui, deux ans après son décès, manque beaucoup au cinéma et au théâtre. 

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Mais c'est aussi à cela que sert un marathon : à revivre et à se souvenir de ces personnes mais aussi de se souvenir de notre "nous", enfant ou adulte, qui a découvert le film pour la première fois (bon, je me souviens particulièrement bien d'une de mes séances de la deuxième partie des Reliques de la Mort tout simplement parce que l'écran est devenu noir et seul le son nous parvenait). 

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J'espère pouvoir refaire un marathon Harry Potter, pour les films mais aussi pour l'ambiance. Et si je ne pouvais pas faire un marathon avant longtemps, peut-être pourrais-je devenir moi-même actrice pour quelques secondes : dans plusieurs années, alors que j'aurai, je ne sais pas, trente, quarante ans, on me dira : "Après tout ce temps ?" et je pourrai répondre : "A jamais." 

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