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C'est une belle conclusion à la trilogie Le Labyrinthe que nous offre Wes Ball avec Le remède mortel qui, à l'inverse d'autres œuvres adaptées, n'est pas divisé en deux parties et c'est tant mieux.

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Après les événements qui se sont passés dans la Terre Brûlée, Thomas et ses amis du bloc tentent tout pour sauver les autres blocards retenus par WICKED. Mais Thomas doit se confronter à son passé et à d'anciennes connaissances pour parvenir à ses fins et cela risque de ne pas le laisser indemne.

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D'entrée de jeu, Wes Ball nous replonge dans l'univers du Labyrinthe avec un plan long qui mêle à la fois le travelling et le panoramique pour nous emmener au cœur de l'action car oui, le film démarre sur les chapeaux de roues. La séquence d'ouverture est un régal avec une mise en scène soignée accompagnée d'une musique entraînante. Ce dynamisme nous happe et on reste dans l'action tout au long du film. Pas le temps de souffler ni pour les héros ni pour les spectateurs, tout s'enchaînent vite et bien, ce qui donne en partie au film sa qualité.

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Cette qualité vient aussi des personnages, qui sont tous bien traités, notamment le personnage de Lawrence (Walton Goggins) qui est introduit dans ce troisième opus et dont on arrive à cerner la personnalité et à garder en mémoire grâce non seulement à son visage mais aussi grâce à une belle séquence avec lui. Par ailleurs, Janson (Aidan Gillian) est lui aussi très bien traité, mieux que dans le deuxième opus en tout cas, et Gillen donne tout pour qu'on trouve son personnage à la fois charismatique et repoussant.

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Si cela peut paraître comme un défaut, et il est vrai qu'un peu plus de légèreté n'aurait pas fait de mal, les affrontements sont très présents et sont bien filmés : pas trop de caméra à l'épaule bringuebalante et du temps pour savourer l'action. Le film nous permet d'ailleurs d'assister à un très bel affrontement entre Thomas et Janson qui, pour une fois, paraît réaliste, c'est-à-dire qu'il ne faut pas s'attendre à un discours de cinq minutes du méchant devant le héros (soi-disant) vaincu pour finir sur un retournement de situation invraisemblable où le gentil triomphe du méchant. Certes, il y a ici un schéma qui reste classique mais il brille par son aspect logique.

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Certes, encore, les héros sont par moment sauvés par un incroyable coup de chance mais la qualité de la mise en scène et les sensations que nous procure le film nous permettent d'oublier certaines facilités scénaristiques.

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Le remède mortel permet en effet de passer par différents stades d'émotions, allant du rire au larme en passant par de l'anxiété et de la tension. Un très bon cocktail d'émotions notamment rendus par des acteurs en grande forme et un usage à bon escient de la musique au ton plus dramatique.

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On notera aussi une bonne amélioration par rapport aux Fondus [les individus touchés par le virus de la Braise] qui sont plus crédibles que dans le deuxième volet et les moments avec eux sont de fait plus effrayants.

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Les fans de la saga apprécieront le caméo de James Dashner, l'auteur des livres qui ont inspiré les films. Un caméo sobre et intelligemment mis en scène.

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Le Labyrinthe - Le remède mortel est un très bon film, plus compréhensible lorsque l'on a vu les autres films alors qu'il serait sans doute très mystérieux pour ceux qui commenceraient la saga avec ce troisième volet mais pourquoi pas après tout. Wes Ball montre ici tout son talent de mise en scène en nous livrant un pur film mêlant habilement la science-fiction, l'anticipation et l'action : une conclusion mortelle.

Le Labyrinthe - Le remède mortel
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