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La mécanique de l'ombre

Premier film de Thomas Kruithof, La mécanique de l'ombre est un bon thriller mais qui est susceptible de laisser le spectateur sur sa fin. 

 

Duval, un homme au chômage, est contacté par un inconnu répondant au nom de Clément qui lui propose un travail simple et bien rémunéré : retranscrire des écoutes téléphoniques. Mais il va rapidement découvrir cache un aspect politique et il va se retrouver au cœur d'une machine dont il est un rouage facile à manipuler et à remplacer. 

 

Pour un premier film, le réalisateur s'en sort bien, en proposant un film qui adopte le point de vue du personnage, nous impliquant plus dans l'action. On se sent proche du personnage principal, joué par François Cluzet, qui signe ici un rôle qui semble lui coller à la peau même s'il est sombre. Le scénario tient la route mais ne réserve pas de grosse surprise (alors qu'il pourrait y en avoir par rapport aux divers personnages présentés!). Le film peut par ailleurs se révéler plat par moments. 

 

Le travail sur le son est intéressant, autant du point de vue du son diégétique, amplifié pour donner l'impression que nous sommes à la place du personnage lorsque celui-ci tape à la machine par exemple, que du point de vue de la bande originale, qui entraîne le spectateur dans cette mécanique dans laquelle se retrouve Duval. Le rythme de la musique s'accorde avec la situation et fait monter la tension, évoquant même les battements de cœur du personnage lorsque ce dernier est en mauvaise posture.

 

A souligner également un travail soigné du cadre, le choix des plans est significatif : on perçoit la volonté du réalisateur de garder son personnage dans un cadre, il est toujours coincé, encadré par des portes ou des fenêtres. Dans les scènes de dialogues, notamment le premier dialogue en face à face entre Duval et Clément (Denis Podalydès), où le regard caméra de Clément et le manque d'air autour de Duval font vraiment de ce dernier un personnage emprisonné, bloqué dans ses actions. 

 

Au niveau du casting, le film mêle des visages plus ou moins connus avec François Cluzet, Denis Podalydès, Sami Bouajila, Simon Abkarian, Philippe Resimont et l'italienne Alba Rohrwacher et cette diversité de talents permet de donner un élan au film et chaque acteur livre une très bonne prestation. 

 

Bon thriller, La mécanique de l'ombre fonctionne bien mais il manque de surprises et de tonus à certains moments.  Un premier travail réussi pour Thomas Kruithof qui augure du bon pour la suite. 

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