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Kingsman : Le Cercle d'Or

Les espions chics de Kingsman : Services Secrets remettent leur costume pour un deuxième opus intense et explosif qui, bien que plutôt bon, n'arrive malheureusement pas à la hauteur du premier film et finit parfois par en faire trop.

 

L'agence d'espionnage Kingsman doit affronter une nouvelle menace : Poppy Adams, trafiquante de drogue la plus influente au monde et prête à tout pour que son business fonctionne bien, quitte à supprimer les obstacles qui se mettent sur son chemin. Après l'explosion de leur quartier général, les agents Kingsman vont chercher de l'aide auprès de leurs homologues américains à l'agence Statesman et ce n'est qu'ensemble qu'ils pourront vaincre la menace. 

 

Kingsman : Le Cercle d'Or reprend la majeure partie des ingrédients du premier film mais le réalisateur Matthew Vaughn ne parvient pas vraiment à nous épater. Les scènes d'actions très rythmées sont quelques fois illisibles à cause d'un montage beaucoup trop rapide et d'une accumulation de plans rapprochés qui empêchent de bien voir ce qu'il se passe. Le pep's et le petit grain de folie sont toujours là mais alors qu'ils étaient bien distribués dans le premier film, ils sont ici exagéré à certains moments. La scène d'introduction, sans doute la moins réussie du film, est bien trop irréaliste et c'est dommage car le défaut principal de ce deuxième volet est de paraître moins crédible que son prédécesseur. 

 

Heureusement, cela ne dure pas pendant tout le film et la deuxième moitié du film gagne en qualité avec des plan-séquences dynamiques et mieux organisés où on arrive mieux à suivre l'action que pendant les certaines scènes de la première moitié.  La séquence de l'affrontement à PoppyLand est d'ailleurs l'un des meilleurs moments du film car il mêle assez bien émotion et action car oui, ce Cercle d'Or réserve bien des émotions au spectateurs. On peut passer du rire aux larmes en passant par le dégoût et l'angoisse, la boîte de mouchoirs à portée de main peut être une bonne idée. C'est cela qui donne au film une certaine force, notamment les moments les plus dramatiques qui redonnent un peu de réalisme à la situation.

 

Kingsman : Le Cercle d'Or est aussi un film qui ose, surtout dans le destin des personnages et le fait de montrer parfois de manière très crue la violence. Mais ça va avec l'ensemble du film et la manière de montrer la violence est différente selon les personnages qui sont à l'écran, les scènes chocs sont associées à l'antagoniste. De ce fait, on cerne les personnages mais on voit qu'il y a une logique dans le fait de montrer ou non la violence et que ce n'est pas de la violence "gratuite".

 

Un autre point fort du film est la bande originale, composée par Henry Jackman et Matthew Margeson qui étaient déjà à l'oeuvre sur le premier opus. Les deux compositeurs reprennent le thème principal du premier film mais parviennent aussi à créer de nouveaux thèmes tout aussi puissants qui participe à la dynamique du Cercle d'Or et soulignent certains passages sans en faire trop. 

 

Les références à Kingsman : Services Secrets sont agréables et ne dérangent pas si on n'a pas vu ce premier opus. Néanmoins, il est préférable d'avoir vu Services Secrets car on apprécie moins ces clins d’œil si on ne sait pas à quoi ils font écho. Pour ceux qui ont vu le premier film, le problème est que certaines choses sont prévisibles vu qu'on se souvient de ce qu'il s'est passé et on a les mêmes réflexions que les personnages mais celles-ci arrivent dans notre esprit avant que les personnages ne les aient en tête. 

 

Kingsman : Le Cercle d'Or est une bonne suite qui manque toutefois de finesse dans certaines scènes d'actions et perd en crédibilité même s'il se rattrape sur des scènes émouvantes et une tonalité plus sombre. 

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