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Holy Lands

27/01/2019

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Pour son troisième film en tant que réalisatrice et scénariste, Amanda Sthers adapte son roman Les Terres Saintes et livre un bon film porté par un casting d'envergure. 

Harry Rosenmerck, cardiologue américain, juif ashkénaze, a tout quitté pour devenir éleveur de cochons en Terre Sainte. David, son fils, auteur de théâtre à succès, homosexuel, écrit à son père qui ne lui répond jamais, incapable d’imaginer son fils dans les bras d’un homme. Sa fille, Annabelle, éternelle étudiante de bientôt trente ans, quitte Paris pour fuir un chagrin d’amour. Et son ex-femme, Monica, mère de ses deux enfants, se découvre un cancer et revisite leur histoire d’amour. C'est auprès du Rabbin Moshe Cattan qui deviendra son ami, que Harry va accepter d'affronter la vie et son issue. 

Holy Lands est un film touchant. L'histoire, bien que spécifique à une famille, peut avoir des échos avec le vécu des spectateurs et il est difficile de ne pas se reconnaître au moins dans l'un des personnages. Ceci vient aussi du fait que le film traite de problématiques actuelles et des sujets parfois sensibles comme l'homosexualité, la guerre ou la maladie.

 

Cela fonctionne en grande partie grâce au très bon casting du film, que ce soit avec James Caan dans le rôle principal, grand dur au cœur tendre, et sa relation de plus en plus amicale avec le Rabbin Moshe Cattan, joué par l'excellent Tom Hollander, que l'on a pu voir récemment dans Bird Box sur Netflix. Rosanna Arquette est touchante et ses scènes sont appréciables, notamment celle avec le critique au restaurant, où elle fait ce que tout le monde rêverait de faire aux personnes qu'on trouve insupportables. Les passages avec ses enfants, Annabelle (Efrat Dor) et David (Jonathan Rhys-Meyer) sont justes et, parfois, poignants comme en témoigne cette scène avec David vers la fin du film. 

On remarquera aussi que Patrick Bruel s'en sort plutôt bien, on en viendrait à dire qu'il devrait définitivement lâcher la musique pour se consacrer au cinéma. 

Bien entendu, le film oscille entre drame, romance et comédie, parfois grotesque avec le prêtre extrémiste, mais l'ensemble s'accorde plutôt bien et les quelques répliques comiques bien placées font sourire. 

D'autre part, le film possède une belle photographie et plusieurs plans très réussis, comme ce plan sur la plage avec les personnages, dans l'ombre, qui se détache du décor et deviennent des ombres ou la performance des comédiens-danseurs de la pièce mise en scène par le personnage de David. D'ailleurs, le montage "parallèle" qui est effectué entre la pièce et la réalité est intéressant et cela donne un côté poétique à l'histoire. 

Si Holy Lands semble passer inaperçu, il n'en reste pas moins un bon film, tendre et émouvant, qui touche plus ou moins les spectateurs mais qui ne laisse pas indifférent. 

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