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Ghostland

C'était l'un des événements les plus attendus de la 25ème édition du Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, la projection en avant-première mondiale du dernier film de Pascal Laugier, Ghostland. Un film qui nous retourne et hante notre esprit pendant quelques jours. 

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Pauline et ses deux filles, Beth et Vera, s'installent dans la maison de la tante de la Pauline qui vient de décéder. La tranquillité du lieu est bouleversée par l'arrivée de deux psychopathes dans la maison et la famille doit se battre pour survivre. Suite à cet événement traumatique, chacune réagit différemment et des phénomènes étranges se produisent lorsque Beth retourner au domicile familial que sa sœur et sa mère n'ont jamais quitté. 

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La qualité et le défaut du film se trouve dans un même élément : l'histoire. Elle est très complexe, parfois même difficile à suivre et très tordue. On peut regretter quelques moments un  peu répétitifs qui alourdissent le film. Néanmoins, l'histoire regorge de quelques bonnes idées et de bonnes surprises qui donnent au film un aspect très (trop) dérangeant et au spectateur des chocs. L'organisation assez confuse prend forme peu à peu mais on a un peu de mal  s'y faire. 

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Malgré les quelques problèmes que peut poser l'histoire, le film est très bon car Laugier arrive à instaurer  une ambiance qui nous plonge dans le film du début à la fin et utilise des éléments efficaces pour créer l'angoisse et la peur. Cela passe par exemples avec une succession de plans montrant les différents poupées de la maison dont une fichera la trouille à plus d'un spectateur grâce à un jumpscare diablement efficace. Rien que la présence de ces poupées à l'écran donne un sentiment étrange et leur nombre important commence à générer, en tout cas chez certains spectateurs, une sensation de malaise et d'angoisse. Par ailleurs le travail sur le son permet à la fois de nous immerger (on a l'impression d'être englobé dans l'action) et à nous faire sursauter avec des accentuations bien placées et une absence de son par moment qui nous glace. A plusieurs â€‹reprises, Laugier captive le spectateur avec des scènes longues et parfois assez lentes qui nous permettent de prendre conscience du danger que coure les personnages et ça rend le film à la fois encore plus dérangeant et plus effrayant.

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Le film brille aussi grâce notamment à l'interprétation de ses actrices. Nous pouvons saluer ici la performance de Mylène Farmer, qui s'en sort vraiment bien dans ce film de genre et qui a l'air d'avoir pris du plaisir à jouer le rôle de Pauline. On espère la voir plus souvent à l'écran. Du côté des jeunes actrices, Emilia Jones est incroyable dans le rôle de Beth, elle porte bien le film et on s'attache à ce personnage comme à celui de sa sœur, jouée par Taylor Hickson. Un bon film d'horreur ne serait rien sans ses antagonistes et ici, ils sont terriblement effrayants et on est mal à l'aise et très stressé lorsqu'ils apparaissent à l'écran.

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Ghostland est un film brutal, choc qui ne laisse pas le spectateur indemne mais qui est à savourer. Si on peut avoir du mal à embarquer à bord de cette histoire, Laugier nous prend par la main et nous guide à travers cette "Terre fantôme" pour un voyage éprouvant. Un film d'horreur brillant. 

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