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First Man - Le Premier Homme sur la Lune
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Quatrième film du réalisateur oscarisé Damien Chazelle, First Man - Le Premier Homme sur la Lune dévoile la vie du plus célèbre des astronautes. Un vol mouvementé. 

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Entre 1960 et 1969, la NASA recrute et prépare les astronautes en vue du programme Apollo qui consiste à envoyer un homme sur la Lune. Neil Armstrong, pilote d'essai, entre à la NASA en 1962 et, après des entraînements plus ou moins risqués, il est choisi pour mener à bien la mission Apollo 11. 

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First Man se démarque des autres films parlant de la conquête spatiale car il place au second plan la mission et se concentre plus sur l'humain. Ainsi, ce film montre surtout le parcours d'un homme et de sa famille qui cherchent à se reconstruire suite au drame qu'ils ont vécu.

 

Néanmoins, si le film parvient à équilibrer les moments intimes et les passages à la NASA ou lors des missions, tout n'est pas fait dans la finesse. Les scènes dramatiques sont souvent réussies mais l'une des dernières scènes du film, en plus de sembler incohérente (à moins que le plan forme une illusion d'optique ?) est de trop. Dès le début, impossible de ne pas imaginer ce passage qui est sans doute de la pure fiction. 

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D'autre part, si Damien Chazelle avait réussi à nous emporter dans son avant-dernier film (La La Land - 2017), ici, difficile de ne pas sortir du film à certains moments. En effet, la réalisation manque de soin et il y a un usage abusif de la shaky cam (autrement dit, caméra qui ne cesse de gigoter dans tous les sens). Dans certaines scènes, on peut comprendre ce choix pour présenter les troubles du personnage, l'instabilité de la situation (au sens figuré) et un ou deux plans de ce type dans les scènes d'actions auraient été amplement suffisants. 

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Le spectateur se retrouve enfermé dans une vrille infernale et, même si l'identification aux personnages est un élément à ne pas négliger, être coincé dans la position d'un astronaute pendant cinq minutes est fatiguant et donne le tournis. On a connu mieux comme expérience dans l'espace.

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Toutefois, le film offre de belle séquences, notamment lorsque la fusée décolle et quand Armstrong et Aldrin effectuent l'alunissage, séquences sublimées par la bande originale signée Justin Hurwitz, qui travaille avec Damien Chazelle depuis le premier film de ce dernier (Guy and Madeline on a Park Bench  - 2009). Par ailleurs, si plusieurs plans sont remarquables, le dernier est sans doute le plus beau et offre plusieurs interprétations. 

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De plus, la faible utilisation d'effets visuels se ressent et est fortement appréciable à l'heure où les blockbusters nous présentent des décors presque exclusivement modélisés en 3D et où les fonds verts font la loi. Le fait de tourner en décors réels rend indubitablement le jeu des acteurs plus authentique et permet au spectateur de s'immerger dans le film plus facilement. 

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Intéressant dans son approche de la mission la plus célèbre de l'histoire de la conquête spatiale, First Man Le Premier Homme sur la Lune peine néanmoins à emporter pleinement le spectateur dans cette odyssée. 

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