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24ème Festival International du Film de Nancy - Jour 3
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Troisième jour de festival et un programme chargé pour ce dimanche 26 août. Cette journée s'est avérée riche en découverte et expériences. 

 

14h15

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A la salle Sadoul dans les locaux d'Images Est débute la projection de la sélection "Labo", un programme de 13 courts-métrages expérimentaux.

 

Disons le franchement, ces courts ne sont pas tous des expériences convaincantes et sont pour certaines incompréhensibles. Je n'ai pas du tout accroché à 165708 avec son montage qui explose la rétine, ni à Strange Fish, ni à The Chrysalis que je trouve un peu long. Pour le reste, j'ai plus ou moins adhéré, le style de Miss Park Project 1 est intéressant mais j'ai un avis mitigé sur L'inter-code et 39 semaines, 6 jours où je cherche encore à bien cerner le parallèle qui est fait dans ce film. 

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La plupart des courts-métrages parviennent donc à aiguiser la curiosité du spectateur et à nous plonger dans des univers décalés qui permettent de se poser certains questions quelques fois philosophiques à l'image du dernier court El paisaje está vacío y el vacío es paisaje (Le paysage est vide et le vide est paysage en français), dont le titre paraît à lui-seul être une énigme. 

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J'ai beaucoup apprécié Bi Khabi (Nuit Blanche), qui est court mais raconte une histoire de bout en bout dans un exercice de style appréciable. 

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Celui qui dérange le plus est sans aucun doute Timepulse car le passage du temps est traité d'une manière particulière et dans un style très sombre voire horrifique. 

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Quant aux quatre autres films présentés, Celebrity Chaos AntidoteUne Biographie et Vagues, ils sont tous très différents au niveau du style et les idées en terme de réalisation sont plutôt bien trouvées malgré le manque d'un petit plus, la réflexion n'est pas assez poussée, selon moi, dans ces films. 

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15h50 

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Fin de la projection de cette sélection "Labo". En sortant, je retrouve une de mes professeurs de cinéma du lycée et nous discutons un peu, discussion qui a par un moment inclue le directeur du festival, Tony Glamcevski, ce qui m'a permis d'apprendre des anecdotes sur les frères Manaki. 

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16h30 

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Passons maintenant à un long-métrage de fiction allemand qui s'intitule Casting et qui met en scène la préparation d'un tournage avec, bien entendu, une attention toute particulière portée au processus du casting. 

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Pour sa première réalisation télé, un remake de Die bitteren Tränen de Petra Von Kant de Fassbinder, Vera cherche à avoir un casting parfait et, à quelques jours du début du tournage, elle n'a toujours pas trouvé l'actrice idéale pour le rôle principal féminin. 

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Réalisé par Nicolas Wackerbarth, qui fait parti du mouvement appelé l'Ecole de Berlin et dont c'est le deuxième long-métrage (j'ai bien écouté l'introduction du film), propose une bonne plongée dans l'envers du décor qui risque peut-être de décourager certains aspirants comédiens à se lancer. 

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Sorte de huis-clos, la caméra ne s'aventure jamais en dehors des studios de tournages, Casting revêt presque une allure de documentaire par moments, aussi bien dans la réalisation que dans son discours. En effet, ce film exprime si clairement la réalité de la production et les désillusions que peuvent entraîner l'usine à rêve qu'est le cinéma que le spectateur peut par moment douter du caractère fictionnel de ce long-métrage. 

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Bien que certains passages soient longs, Casting se révèle prenant avec ce fil conducteur qui est de savoir qui va être choisi et, surtout, avec les différents rebondissements qui parsèment le film. 

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Même si je ne suis pas trop adepte du cinéma allemand, je dois dire que ce film m'a plutôt plu, d'autant plus qu'il propose un regard sur l'industrie cinématographique d'aujourd'hui. 

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18h30

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Alors que Casting s'est terminé il y a seulement une demi-heure, j'enchaîne avec le documentaire italien Storie del Dormiveglia réalisé par Luca Magi, qui est venu pour l'occasion et a présenté le film en quelques mots. 

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Le film s'intéresse aux sans-abris et leur donne une image bien différente de celles qu'y sont diffusées d'habitude. Ici, les sans-abris trouvent refuges dans un centre qui leur est ouvert et chacun d'entre eux se livre au réalisateur. 

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Ce film traîne en longueur malgré sa durée relativement courte (1h08) et comporte quelques cadrages manquant de finesse, notamment un gros plan qui aurait mérité d'être un plan rapproché avec un ou deux très gros plans sur les yeux de la personne en montage cut. Le regard est important ici, surtout dans cette scène et des très gros plans auraient permis de mettre encore plus en avant la lumière qui brillait dans les yeux de l'homme par rapport au sujet qu'il évoquait (les enfants) et qui était pour lui une raison de vivre. 

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Toutefois, les notions de rêve, d'imaginaire et bien entendu d'espoir qui animent les protagonistes les rendent attachants et le film prend des airs de fantaisie si l'on peut dire qui lui donne un ton doux-amer. 

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C'est un film qui est intéressant dans sa manière de présenter les sans-abris mais qui n'est pas abouti sur tous les points. 

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19h50 

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Une heure et dix minutes avant la prochaine séance, il est temps de trouver un petit quelque chose à grignoter. C'est parti pour une séance de marche aller-retour pour retourner jusqu'au centre-ville, ce qui me laisse le temps de méditer sur le long-métrage que je viens de voir mais aussi sur les différents films que j'ai vu cet après-midi. Les rues calmes de Nancy en ce dimanche soir sont propices à la réflexion.

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20h45

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De retour près du site de la Manufacture pour profiter de la dernière séance de la journée et pour ce fait, direction l'IECA (Institut Européen du Cinéma et de l'Audiovisuel) situé juste en face de la médiathèque. 

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Je profite des quelques minutes que j'ai avant la projection pour regarder l'exposition des Bobines de l'Est, qui sont des illustrations qui reprennent des plans de films qui ont été tournés près de lieux nancéiens célèbres tels que la Place Stanislas. 

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21h05

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Début de la projection après une introduction rapide. Ce soir, la projection proposée concerne la Sélection Internationale 1 qui est composée de cinq courts-métrages.

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Je plains le jury qui devra faire un choix parmi les films proposés car rien que dans cette première sélection, difficile de départager les réalisateurs. 

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Ma préférence va au premier film, 59 secondi, un film d'animation qui met en scène le tremblement de terre qui a secoué la ville de Frioul en 1976 au travers du regard d'un couple. Le grain de l'image confère à l'animation son originalité et la manière de montrer le tremblement de terre est elle aussi très originale. 

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Pour Une nuit douce, film chinois qui a été présenté au Festival de Cannes, il n'y a presque rien à redire sur le film si ce n'est que la fin nous laisse un goût d'inachevé même si on se doute de ce qu'il se passe. Mais rien n'est dit et pour moi, le mystère reste. 

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Mendolssohn au musée juif de Berlin plonge le spectateur au sein de ce musée avec pour accompagnement une musique au piano. Une immersion froide et qui montre l'incompréhension encore présente aujourd'hui face aux actes qui ont été commis. 

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Les vies de Lenny Wilson et Foulek sont les deux qui m'ont le moins convaincu, le premier à cause de dialogues qui s'étirent et d'une histoire un peu fouillis malgré des plans stylisés et le second du fait qu'il présente une boucle qui semble sans fin alors que le film aurait pu aller plus loin. On a la sensation d'une histoire qui stagne et la fin laisse dubitatif quand au changement possible de situation. 

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Une bonne première sélection qui laisse présager d'autres (très) bons courts-métrages dans le reste de la sélection internationale. 

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22h30 

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Fin de la projection, il est temps de rentrer et de revoir vite fait le programme pour le lendemain, qui sera entièrement dédié aux courts-métrages. 

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